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gamal abina
8 mars 2019

Algérie, le peuple qui à dit NON !

 Le peuple qui dit NON !

Algérie, Algérie. On a tout dit de ce pays et finalement on en sait si peu.

L'Algérie, c'est d'abord la colonisation, la spoliation, l'humiliation, la destruction et finalement la Libération.

L'Algérie, c'est ensuite l'espoir du tiers-monde qui accède à sa libération

L'espoir d'un pays non aligné qui va rencontrer des grandes nations nouvellement Libérées.

L'espoir des révolutionnaires du monde entier, qui ont trouvé une nouvelle Mecque ayant pour capitale Alger

L'espoir d'une nouvelle économie basée sur les industries industrialisantes soutenues par une rente pétrolière bénéficiant de la première crise de 1973

L'espoir de tout un peuple derrière ses jeunes dirigeants innovants fiers et indépendants.

Mais l'Algérie, c'est aussi un pays dépendant de cette même rente pétrolière et gazière, sujet aux aléas climatiques des marchés financiers.

De la fièvre des crises pétrolières à une chute abyssale des contre-chocs pétroliers.

Le thermomètre de la santé économique du pays, c'est le prix du cours du pétrole, du gaz et du dollar.

Puis avec l'argent, l'Algérie est devenue un pays gangrené par la corruption, beaucoup plus visible qu'ailleurs, parce que beaucoup plus riche de ses réserves d’hydrocarbure.

Un pays qui connaîtra une crise violente dans les années 90, consécutive une fois encore à la chute des cours du baril.

L'Algérie, c'est encore le retour de vieilles figures révolutionnaires, comme Mohamed Boudiaf où Abdelaziz Bouteflika rappelé par l'armée, tels des hommes providentiels, destinés à redonner une légitimité à un pouvoir largement discrédité.

Puis à nouveau dans les années 2000, l'Algérie c'est le retour de l'opulence avec une relance économique par l’or noir, destiné à calmer la fronde sociale et à reconstruire ce qui a été détruit pendant la décennie noire.

Et enfin l'Algérie, c'est à nouveau une crise pétrolière en 2014, qui va faire basculer tous les espoirs des dirigeants, d'acheter la paix sociale et leur légitimité à la suite d’un nouveau vent de  panique des révolutions arabes de 2011 et 20 ans après la crise de 94 qui mettait l'Algérie sous tutelle du FMI.

Mais l'Algérie, c'est surtout, aujourd'hui, un homme malade frappé par une attaque cérébrale en 2013 et qui n'a jamais recouvré les facultés nécessaires au bon fonctionnement de l'exercice du pouvoir, de la part du président resté  « omni-absent »  durant  les 5 années de son 4ème mandat.

L'Algérie est malade, avec un président malade et un peuple impatient qui veut un changement immédiat. Sans haine et très discipliné les algériens manifestent leur désarroi et refusent ce 5ème mandat.

L'Algérie, c'est finalement un peuple qui a dit non à la colonisation, non à l'humiliation, non à la fatalité et non à cette nouvelle élection d'un homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même.

L'Algérie, c'est bien un peuple qui dit non, car finalement pendant la Révolution cela a été écrit et je le répète : "Un seul héros le peuple". 

Un peuple qui a dit non ! 

Nous aussi le 10 mars allons dire non au 5ème mandat à Paris, Place de la République pour appeler que l'Algérie n'est pas une monarchie mais une République.

 

 

L’Algérie c’est trois dates, 1 novembre 1954, 5 octobre 1988 et 22 février 2019.

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gamal abina
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