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gamal abina
31 janvier 2014

Valls ou comment faire croire que l'on découvre un phénomène vieux de 3 ans.

gamal et aboulhak abina 60 copie

 

Valls ou comment faire croire que l'on découvre un phénomène vieux de 3 ans.

Manuel Valls, ministre de l'intérieur, décide de prendre des mesures contre les djihadistes qui tentent de partir en Syrie pour alimenter le jihad anti- Assad.

Il semblerait que ces jeunes gens aient été embrigadés par des vidéos sur le net, leur vantant les mérites d'un combat sur le théâtre d’opération syrien.

Le problème est que cela fait trois ans qu'a démarré cette révolte populaire, amplifiée par la suite par l'intervention de l'Arabie Saoudite et du Qatar aux ordres de l'Occident. Ce mouvement de fond de combattants provenant d'Europe était clairement identifié dès le début. Aujourd'hui, compte tenu du renversement de la situation en Syrie et des rapports de force qui se dégradent dans l'opposition, les autorités françaises ont enfin fini par comprendre la mesure des risques occasionnés par cet endoctrinement généré par les sites de propagande sur le net.

N'aurait-il pas été plus judicieux, dès le départ de la crise syrienne, que le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, ait adopté une posture plus diplomatique plutôt que des propos extrêmement véhéments, dans des 
saillis du style, "Assad doit partir" ou pire encore, "Il ne mérite pas de vivre".

Non seulement cela sape de futures négociations avec la partie adverse, mais en plus cela a encouragé des jeunes à s'imaginer qu’ils pouvaient renverser le régime alaouite et y installer un régime islamique de type califat.

Le manque de vision politique, l'absence de mesures dans les propos tenus par les autorités françaises, ont largement disqualifié sa diplomatie et ont encouragé de façon extrême les positions les plus radicales des jusqu'au-boutistes.

S'il avait fallu prendre des mesures, elles auraient dû être prises en amont et non pas trois ans après un soulèvement populaire et 120 000 morts civiles syriens.

Si l'on en croit les autorités syriennes toujours en place, près de 20 000 combattants étrangers évoluent sur leur territoire. Combien viendraient d'Europe ? Combien de France particulièrement ?

Doit-on croire maintenant, que ce n'est qu'aujourd'hui, que de jeunes combattants français aient choisi le chemin du djihad, selon un Ministre de l'Intérieur qui feint de le découvrir ?

Quoi qu'il en soit, si on veut stopper cette hémorragie de jeunes, et le bain de sang en Syrie, il faut évidemment revenir à la table des négociations et cesser de poser des conditions préalables à cette négociation avec l'adversaire syrien car, et c'est un lieu commun, on ne fait pas la paix avec ses amis mais avec ses ennemis.

La France se sortirait grandie, d'une diplomatie largement discréditée, si elle revoyait ses positions à l'aune de la réalité d'aujourd'hui.

Assad est soutenu par les Russes et les Chinois sans parler de l'Irak, l'Iran et tout un tas de groupes dans la région et il n'est pas prêt de s'en aller.

La guerre est perdue pour l'opposition syrienne et le sang continue à couler inutilement aujourd'hui. La plus grande gagnante dans cette histoire, reste la mort, elle ne fait jamais de distinction.

Gamal Abina

 

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