Bernard Henri Lévy.

Bernard Henri Lévy.

Bernard Henri Lévy, dit BHL, est ce nouveau philosophe révolutionnaire de la pensée socialiste des années 80.

- Qui est ce businessman milliardaire, perpétuel agitateur de plateau télévision, pourfendeur de dictatures et apôtre de la démocratie à géométrie variable ?

- Qui est ce porte-parole, néoconservateur, désigné par tous les pouvoirs pour dénoncer les massacres et les tyrans, là où ses intérêts personnels le guident ?

- Qui est donc ce cher Monsieur "Botul", dont la pensée intellectuelle n'est ni relayée, ni étudiée nulle part mais ou les postures politiques, elles, semblent donner le "la" aux engagements de son pays d'adoption ; la France, et cela quel que soit le parti politique qui la dirige.

Il y a toujours un BHL pour tous les sujets, quel que soit son niveau de compétence et son expertise sur les thématiques abordées, il y a toujours chez lui une posture offensive, prétendument humaniste, mais qui en vérité cache des arrière-pensées qui elles n'ont rien d'humaniste.

Les origines :

Bernard Henri Lévy dit BHL est né le 5 Novembre 1948 à Béni Saf en Algérie; il est donc un juif algérien séfarade, enfant du décret Crémieux. Petit fils d'un rabbin de l'ouest algérien (Tlemcen), sa famille quitte l'Algérie pour se placer sous protectorat français au Maroc. Son père qui a fondé une société d'importation de bois exotiques africain assure un enrichissement rapide à sa famille. Cette fortune n'a fait que croître, en 1996 le magazine Challenges classe sa famille comme la 187ème fortune de France avec un capital de 455 millions de Francs à l'époque (soit 70 millions d'euros).

Sa formation :

Normalien, il est agrégé de philosophie en 1971. Très tôt, il tente des engagements politiques qu'il croit être controversés. Amateur de femmes "pots de fleurs", sa première épouse exerce le métier hautement philosophique de mannequin ; et sa dernière compagne, Arielle Dombasle adepte de la chirurgie plastique a été successivement, actrice, présentatrice télé, chanteuse.... Là aussi, une remarquable intelligence censée faire contraste avec son "Einstein" de mari : "Le beau et la bête".

Son engagement à SOS-Racisme, aux côtés de Julien Dray et de Harlem Désir, lui ont permis dans les années 80 de revêtir les apparences d'un homme généreux, antiraciste, intégrationniste, un bon "pote" en somme.

Une de ses premières prestations a été de se positionner comme le porte-parole des jeunes des banlieues marseillaises et lyonnaises qui remontent à Paris.

Lui, le petit-bourgeois philosophe, déjà présent médiatiquement, se proposait, de sa généreuse main paternaliste, de soutenir ces jeunes égarés dont notre républicaine Marianne semblait avoir oublié l'existence.
Ces pauvres jeunes devaient trouver en la personne de ce fils de colon un nouveau papa disposé à les dépouiller de leurs revendications politiques en réduisant un mouvement populaire et spontané, la Marche pour l'Egalité et contre le Racisme en un produit marketing intégrationniste totalement dénué de toute ambition politique : La marche des beurs, avec la main jaune ; jaune comme l'étoile de David imposée par les nazis aux juifs d'Europe.

La récupération de ce mouvement, qu'avait été la Marche pour l’Égalité et Contre le Racisme par S.O.S. Racisme a cassé pendant 10 ans les velléités de reconnaissance et d'implication citoyenne des jeunes de banlieue.

Sa fortune, elle est beaucoup moins célèbre que lui, et dont peu de gens en connaissent l'origine et pour cause; essentiellement constituée sur le trafic de bois précieux africain ; illustration magistrale de ce que le colonisation, puis la « françafrique » ont fait de pire en matière de pillage des richesses du continent africain.

Constitution de sa fortune,

La Becob, créée par son père 1946 au Maroc une société d’importation de bois exotiques africains et de résineux (de Finlande, d'URSS ou de Roumanie), a permis à Bernard, en 1997, d'empocher des bénéfices confortables quand il l'a vendue au groupe Pinault-Printemps-Redoute (P.P.R.). Il reste néanmoins actionnaire et administrateur d'une myriade d'autres sociétés.

En 1996, le magazine économique Challenges classe la famille Lévy comme 187e plus grosse fortune française avec 455 millions de francs.

Son idéologie politique :

C'est un porte-parole néoconservateur prétendument de gauche (une gauche caviar sans doute) toujours aligné sur les positions les plus extrêmes ; des différents guerres d'Irak en passant par l'intervention, obsessionnellement désirée, contre l'Iran et tous les ennemis de l'Occident colonialiste, dont il se réclame.

Cet incendiaire irresponsable qui se répand à longueur de plateaux TV, de conférences et d'articles de journaux a poussé tous les va-t-en-guerre à le suivre dans ses désirs morbides et meurtriers.

Quel est son réel pouvoir ?

Certains s'imaginent que cet imbécile heureux créateur de marketing interventionniste contre ce qu'il appelle d'effroyables dictatures ou des tyrans sanguinaires, choisissant avec précision ses futures cibles ou ces cibles passées, certains « complotistes » on finit par imaginer que ce pathétique malade médiatique serait à l'origine de la guerre contre la Libye, que c'est lui qui aurait poussé la France à intervenir pour satisfaire sa volonté d'assassiner Kadhafi ainsi que plus de 200 000 personnes.

Son amour d'Israël n'est évidemment jamais étranger à certaines prises de position contre des pays arabes ou musulmans dont il dénonce aisément les dérives dictatoriales quand il oublie de dénoncer ces mêmes dérives chez ce produit de l'Occident qu'est Israël.

Il est le porte-parole des opprimés et des droits de l'homme dans le monde, porte-parole autoproclamé, ce qu'il a effectivement fait aux avant-postes médiatiques, pour défendre l'agression que l'OTAN devait perpétuer en Libye, mais de là à imaginer que cet écrivain à la manque, ait pu déclencher une guerre en poussant, avec ses petits bras, à lui tout seul, la France et l'Angleterre, suivies des États-Unis dans le conflit est tellement ridicule qu'il faut rappeler qu'en effet c'est la seule fois qu'un gouvernement aurait suivi les recommandations de ce petit excité à la chemise blanche décolletée.

Pour rappel, ceux qui surdimensionnent son pouvoir oublient que par le passé il a systématiquement appelé à la guerre période de crise selon les intérêts qu'il jugeait primordial.

N'était-il pas le premier à réclamer une intervention au sud Soudan pour sauver le sud soi-disant menacé par le nord arabe ?

N'était-il pas le premier à réclamer une intervention en Bosnie, puis au Kosovo, puis en Tchétchénie et même aujourd'hui en Syrie sans que personne ne l'écoute jamais ?

Pourquoi pour la question libyenne l'aurait-on écouté ? La réponse coule de source : le président Sarkozy avait besoin d'un imbécile excité pour donner une légitimité à une action planifiée de longue date que BHL devait valider.

Entre lui et le père Kouchner, idéologue du droit d'ingérence humanitaire inauguré en Somalie, le président Sarkozy n'avait qu'à se servir.

Qui peut croire après tous ses échecs que l'ex compagnon d'Ariel Dombasle aussi riche et puissant qu'il soit influença les orientations politiques de trois nations.

Qu'il soit philosophe milliardaire, idéologue ou même pote de tous les dirigeants politiques de gauche comme de droite, il n'en demeure pas moins que les intérêts d'un État ne se limitent pas aux lubies d'un fanfaron pseudo philosophe qui ne fait que satisfaire son ego et qui n'a jamais été tué par le ridicule de son look d'ado attardé aux cheveux grisonnant.

En fait, ce personnage finalement agitateur, bonimenteur, roublard et vantard est exactement ce que Lénine définissait comme "l'idiot utile du système". Il prétendait vouloir sauver le peuple libyen de massacres annoncés en faisant bombarder ce même peuple par les avions de l'OTAN.

Trois ans après la pseudo-révolution, le pays est au bord de l'implosion et de la guerre civile.

Des massacres sont perpétrés tous les jours et bizarrement cela ne l'inquiète pas plus que ça. Il ne réclame pas d'ingérence humanitaire, de médiation de l'ONU, ni d'intervention de l'OTAN pour désarmer les milices qui font régner la terreur à Benghazi, Tripoli ou dans le sud du pays.

Le chevalier se servant d'une cause qui n'était pas la bonne, celle de la destruction d'un pays arabe a atteint l'objectif qu'il s'était fixé : la déstabilisation de la région et donc la consécration de la mise à bas du rêve d'unité du Maghreb en lui interdisant de devenir une force qui compte au sud de la Méditerranée. Il a parfaitement servi les intérêts des décideurs occidentaux et n'en a en aucun cas été l'initiateur. On lui a donné un micro et il a vomi sa haine.

En définitive on trouve toujours un BHL quel que soit le sujet géopolitique abordé. Il parle de tout et a une expertise sur tout. Les dernières positions qu'il a adoptées étaient encore une fois de déstabiliser l'Ukraine, se cachant derrière les révolutionnaires démocrates contre le dictateur Viktor Ianoukovytch, élu rappelons le démocratiquement, personnage certes violent mais le produit légitime d'une élection librement consentie par le peuple.

Comme tout bon néoconservateur, son objectif inavoué ; l'enfermement de l'ex pays des soviets par les forces de l'OTAN jusqu'aux frontières les plus avancées. Il applique à la lettre la stratégie de l'endiguement.

"B H Hell", le diablotin n'a certes pas autant de pouvoir que certains veulent bien croire, mais il reste un dangereux agitateur d'idées qui semble se satisfaire pleinement de l'annonce de milliers de morts, libérés du joug de Kadhafi et généreusement tués par les bombes occidentales dont il n'a finalement été que le porte-parole.

BHL, "intellectuel faussaire" prétendant vendre la guerre sans l'aimer et finalement à l'image de n'importe quel néoconservateur, un philosophe imposteur va-t’en guerre de la première heure, le parfait opposé d'André Malraux.

Gamal Abina