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gamal abina
24 février 2017

Bengaga ou quand le masque tombe, et Ferial Furon n'est plus qu'un personnage du passé.

bengana coupeur d'oreilles Abina A

Après l'affaire Macron sur les crimes contre l'humanité commis en Algérie, nous découvrons le négationnisme de Madame Férial Furon qui vient de publier un livre au titre évocateur : "Si Bouaziz Bengana, dernier roi des Ziban".

La première fois que j'ai entendu parler de Férial Furon, c'était il y a 3 ans lorsqu'elles lançait une initiative nouvelle de fédération des Algériens de la diaspora. J'ai voulu en savoir plus et trouvais l'initiative potentiellement intéressante.

Très rapidement, je me suis rendu compte que malheureusement ce personnage téléguidé par la droite française, amoureuse éconduite de Claude Goasguen dans les élections municipales du 16ème arrondissement, elle fut écartée des têtes de listes, finit par retrouver le chemin de ses origines algériennes en créant FARR : Franco-Algériens Républicains Rassemblés.

La consonance évoquait évidemment les républicains français du RPR, mais là encore je me suis dit que peut-être, qu'elle pouvait être une femme honnête dans sa démarche.

Malheureusement, très vite, de dérapages en dérapages comme  par exemple une attaque gratuite et illégitime des femmes voilées, des attaques à répétition contre Tariq Ramadan et pour finir, comble de tout, des attaques de la principale figure de la résistance algérienne au colonialisme ; je parle de l'Emir-Abdelkader bien sûr. Toutes ces successions de fautes m'ont conduit à une brouille définitive, au mois d'août 2014, contre cette femme qui ne connaissait pas le terrain militant associatif algérien de Paris.

Par la suite la seule chose qu'elle ait trouvée pour me disqualifier, était de me coller une étiquette de soi-disant islamiste, tout cela parce que j'ai considéré, de sa part, stupide de diviser la communauté algérienne sur des questions éminemment sensibles, comme les polémiques sur le voile ou les figures historiques algériennes.

Il faut avouer que pour rassembler les jeunes, on a trouvé beaucoup plus intéressant que de récupérer ce genre de débats stériles. 

Mais lorsqu'elle a attaqué l'Emir Abdelkader c'était évidemment la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

Surtout qu'à ce moment-là, j'avais bien compris que la formation de son association n'était destinée qu'à créer, autour d'elle, un courant de sympathie afin de réhabiliter la mémoire de son aïeul Bengana. Le seul problème à sa stratégie était que son ancêtre était très bien connu des Algériens et largement détesté pour les crimes qu'il avait perpétrés durant la colonisation.

Personne en Algérie n'a oublié la barbarie du coupeur des 900 oreilles des martyrs résistants au colonialisme. Mais madame Férial Furon de son nom de mariage, BenchiKou  de son nom de naissance et  Bengana de son origine lointaine, a tenté, en écrivant son livre hagiographique qui portait sur l'histoire de son grand-père, de réhabiliter la mémoire d'un homme donc tout dans son histoire, démontre qu'il n'était qu'un vulgaire barbare, assassin, criminel, motivé par un sadisme absolu et l'appât du gain. Il innova en matière de scalp, en coupant et  offrant fièrement des colliers d'oreilles, à ses maîtres militaires français, comme gage de sa soumission et de sa trahison absolue.

Jamais je n'aurais pu imaginer, à l'époque, que cette femme était à ce point déséquilibrée pour tenter la réhabilitation du plus grand des criminels d'Algérie, sorte de Custer mixé à la sauce Hitler, dont l'histoire est largement connue depuis des décennies dans l'inconscient collectif algérien.

Quelle belle ironie du sort, quelques jours après la polémique Macron sur la barbarie coloniale, de voir que Madame Furon qui, comme le disait si bien Michel Audiard, s'est autorisée à tout oser.

Oser le pire puisqu'elle s'est présentée sur une chaîne nationale algérienne Canal Algérie, ce qui a valu au directeur des programmes de prendre le chemin du chômage pour avoir commis une telle erreur de casting.

Cette tentative, ridicule, de réhabilitation d'un criminel collabo de guerre s'apparenterait à la tentative de réhabiliter la mémoire de Laval en France.

Gageons que Madame Férial Furon finira par retrouver le chemin de la raison, à savoir le chemin de son 16ème arrondissement, et ne tentera plus de s'aventurer sur une voie, elle aussi inconnue, qui est celle des Algériens authentiquement militants.

Je dirais simplement pour ma part dans un langage emprunté au registre familier : " bon débarras".

 

Gamal Abina

 

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