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gamal abina
10 janvier 2014

R.I.P JUSTICE

225 ans après la révolution française, un ministre de l'intérieur de gauche vient de mettre à bas tout le système judiciaire français.


Hier soir, après la décision rendue par le tribunal administratif de Nantes en faveur de Dieudonné, dans l'affaire de la présentation de son spectacle au Zénith de Nantes, j'ai cru que la séparation des pouvoirs avait été respectée ; le politique ne pouvant influencer le judiciaire.


Je ne m'attendais évidemment pas à la surprenante décision du conseil d'État dans le but de sauver la face du ministre de l'intérieur Emmanuel Valls.


Quoi qu'il en soit, les dérives autoritaires de ce jeune ministre, qui se voit déjà dans le costume de présidentiable, ont de quoi sérieusement nous inquiéter sur la sacro-sainte idée de l'indépendance de la justice.


Bien au-delà du fait qu'il est fait appel, dans des conditions extrêmement douteuses, à la plus haute instance judiciaire de la république : le conseil d'État.


Il l'a fait sans tenir compte du processus normal qui conduit à saisir cette juridiction administrative. Existait-il seulement un procès en première instance suivi d'un appel, d'une cassation, pour pouvoir saisir cette Institution ?


Pas à ma connaissance, ce qui en dit long sur le poids prépondérant du premier policier de France. Bien évidemment, cette décision est tombée à point nommé pour sauver la face de Manuel Valls dans son bras de fer avec Dieudonné. Mais pire encore, dans ces précipitations et gesticulations politiques, il s'est décrédibilisé, non seulement, face à ses adversaires mais à l'ensemble de la population française, qui a été choquée de la méthode.


Partisans et opposants de Dieudonné ont tout au moins une chose sur laquelle ils tombent d'accord, c'est de privilégier la liberté d'expression, et la liberté au sens large, ce que Manuel Valls n'a pas entendu.


L'erreur fondamentale de Valls, dans cette manœuvre grossière de diversion destinée à redorer le blason de la gauche avant les prochains scrutins électoraux municipaux et européens, c'est d'avoir pensé en faisant monter en sauce un petit problème sans danger qu'il s'attira la sympathie du grand public. Pire encore en ne respectant pas la procédure légale, Il en est arrivé avec la saisine du conseil d'État contre Dieudonné, à donner à celui-ci la possibilité de passer sur une juridiction supranationale : la Cour Européenne de Justice, qui nous n'en doutons pas une seconde ne se prononcera certainement pas en faveur de l'arbitraire de Valls.


 Tout cela pour vous dire que l'interdiction, aujourd'hui contre Dieudonné, motivée par un supposé "trouble à l'ordre public", permet d'autoriser à n'importe quel agent de police le procès d'intention. On aurait plus besoin d'agir pour être sanctionné ; il suffirait qu'on soit soupçonné d'être "un élément agitateur" pour être condamné.

On savait déjà cela de Valls, puisqu'on avait déjà fait une fois l'expérience avec lui, durant un meeting à Montreuil organisé par N.P.N.S. (ni P... ni Soumise) où il s'était prononcé par anticipation, contre le voile, face à de supposés extrémistes religieux qui n'étaient pas d'accord avec Sihem Habchi, sur ses caricaturales visions de l'homme des banlieues.


Avec Valls, lorsqu'on est opposé à lui, on devient tout de suite un radical dangereux qui mérite d'être interdit d'expression sur le territoire français. Dans le passé, sa famille avait peut-être fui Franco, mais en revanche, je sais qu'il a gardé de mauvaises habitudes franquistes.

M. Valls, je vous invite à revoir votre copie et à respecter les lois de la République qui vous est si chère selon ce que vous prétendez.


Je finirai en disant qu'à titre personnel, dans une histoire qui nous a coûté très cher, ma famille et moi, nous avons mis quatre ans pour bénéficier de cette fameuse intervention du Conseil d'État.

Gamal Abina


gamal et aboulhak abina 40

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